Club "Qualité de vie et conditions de travail & Performance" 2025
Formation animée par
Mathieu DETCHESSAHAR
Face à l'ampleur des défis qui impactent l'entreprise (accélération du temps et sentiment d'urgence, nouvelles revendications, hybridation du travail...), la fonction QVCT doit s’adapter en permanence pour accompagner les transformations en visant constamment un double objectif : préserver les conditions de travail et le bien-être des collaborateurs sans dégrader la performance globale de l'organisation. Pour ce faire, elle doit comprendre ces changements, s'approprier de nouveaux outils et initier des collaborations avec d'autres fonctions de l'entreprise dont l'action a un impact, direct ou indirect, sur la QVCT.
Créé il y a 15 ans, le Club "QVCT et Performance" de l'Anvie est un lieu unique en France où chercheurs et praticiens croisent leurs expertises et leurs expériences pour décrypter les ressorts de la qualité de vie et des conditions de travail et en déduire les réponses les plus efficaces. Sans nier le rôle des dispositifs connexes au travail (pour améliorer l'équilibre vie pro-vie perso, pour améliorer l'ambiance au sein d'une équipe...), il pose que la qualité de vie et les conditions de travail se gagnent avant tout dans l'organisation du travail, dans sa reconnaissance et dans son management.
50 % des salariés déclarent être stressés, en hausse de 4 points depuis 2019 (Résonance - Le blog), et 67 % sont désengagés, accomplissant leurs tâches de manière mécanique (Qualisocial). Le télétravail exacerbe ces tendances, 31 % des télétravailleurs continuant à travailler malgré des problèmes de santé (CSE Matin). Ces dynamiques s’inscrivent dans un contexte sociétal plus large : les réseaux sociaux, l’infobésité et la multiplication des canaux de communication pèsent sur les entreprises. L’accélération du temps de travail, portée par des réunions en distanciel et des contraintes budgétaires, favorise une culture du "vite et bien", comme l’ont analysé Corinne Gaudart et Serge Volkoff dans Le temps pressé. Cette transformation profonde du travail a des répercussions graves sur les conditions et la santé des collaborateurs.
Pour répondre à ces enjeux, la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) apparaît comme un levier essentiel. Une politique de QVCT efficace peut réduire de 25 % l’absentéisme et augmenter de 43 % la productivité, soulignant l’importance d’un meilleur équilibre entre charge de travail et bien-être CSE Matin Résonance - Le blog
Cependant, face aux injonctions de performance, les entreprises doivent s’interroger : comment préserver des conditions de travail décentes et un environnement adapté dans un monde professionnel en perpétuelle accélération ?
Intervenants :
Corinne Gaudart, ergonome, directrice de recherche au CNRS
Co-autrice de “Le temps pressé” avec Serge Volkoff (ed. Les Petits matins), Corinne Gaudart est co-directrice du Lise (Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique) depuis janvier 2019 et membre du GIS-CREAPT (Centre de recherche sur l'expérience, l’âge et les populations au travail) dont elle a été la directrice de 2012 à 2018.
Intervenant d'entreprise en cours d'identification
Le dialogue social, bien que souvent perçu comme contraignant, peut devenir un levier essentiel pour la QVCT lorsqu’il est réinventé pour s’orienter vers la coopération. Une récente étude menée par Rémi Bourguignon sur l’introduction des Comités Sociaux et Économiques (CSE) dans sept grandes entreprises démontre que ce dialogue, au-delà du rapport de force traditionnel, peut devenir un outil collaboratif. Il favorise la co-construction de solutions adaptées aux problématiques telles que les risques psychosociaux ou la surcharge de travail.
En renforçant la légitimité des initiatives de QVCT, il améliore leur acceptation et l’engagement des collaborateurs, tout en réduisant les conflits, l’absentéisme et le turnover. Cela exige toutefois de former les acteurs, valoriser les représentants syndicaux et instaurer un échange transparent.
Comment passer du rapport de force à la coopération avec les organisations syndicales ? Comment faire du dialogue social un allié de la fonction QVCT ?
Rémi Bourguignon, professeur des universités en sciences de gestion, IAE Paris Est
Directeur scientifique de la chaire Transformation et Régulation de la Relation de travail, Rémi Bourguignon est co-rédacteur en chef de la revue Négociations et membre du conseil scientifique de l’Anact (Agence nationale pour les conditions de travail).
Valérie Antoun, Responsable de projets développement RH, Fédération Nationale du Crédit Agricole
La Fédération Nationale du Crédit Agricole (FNCA) dispose depuis plus de dix ans d'un observatoire national des conditions de travail, dont l'objectif est de nourrir le dialogue entre directions, salariés et organisations syndicales sur des sujets prospectifs.
Le travail hybride est devenu une norme, bien que certaines entreprises aient fait marche arrière sur les accords de télétravail. Ce modèle modifie profondément l’organisation du travail, en influant à la fois sur le temps de travail, avec une répartition des tâches selon le lieu (domicile ou bureau), et sur l’espace de travail, où l’attractivité et les échanges entre collaborateurs deviennent essentiels. Si le travail hybride offre flexibilité et autonomie, il pose aussi des défis pour la QVCT, notamment en matière de surconnexion, d’équité des conditions de travail et de maintien du lien social. Les managers doivent s’adapter à ces nouvelles dynamiques, en repensant les pratiques managériales et les espaces collaboratifs pour soutenir la collaboration et le bien-être des salariés.
Quel impact de cette modification profonde du travail sur la QVCT ?
Laurent Taskin, docteur en sciences économiques de gestion, professeur à la Louvain School of management de l’Université catholique de Louvain (Belgique)
Chercheur associé au GRACE, membre du Louvain Research Institute in Management and Organizations (LouRIM), ses recherches portent sur les nouvelles formes d’organisation du travail et la GRH, dans une perspective critique en management.
Intervenant d'entreprise en cours d'identification
Dans un contexte d’allongement des carrières et de multiplication des générations sur le lieu de travail, faut-il adapter les conditions de travail à l’âge des collaborateurs ? Les attentes prétendument différentes de la génération Z se confrontent à l’éventuel besoin d’aménagement de poste des seniors.
Comment s’adapter à ce contexte de plus en plus prégnant tout en préservant l’équité dans l’entreprise ? Comment mieux connaître les attentes et besoins des uns et des autres ?
Jean-Luc Merceron, Maître de conférences en sciences de gestion, Université Catholique de l'Ouest
Docteur en sciences de gestion de l’Université de Nantes et chercheur associé au LEMNA (Laboratoire d’Économie de Management de Nantes-Atlantique), ses axes de recherche portent en particulier sur les liens entre management, santé au travail et performance. Sa thèse de doctorat intitulée : « Principe de subsidiarité et management des organisations » a été récompensée par le prix Baromètre FNEGE 2017.
Mathilde Le Coz, DRH de Forvis-Mazars et présidente du Lab RH
L'entreprise Forvis-Mazars a une politique forte envers la jeune génération : face à la concurrence des Big Four, Mazars propose un 4e cycle de formations intégré à l'onboarding afin d'attirer les jeunes collaborateurs. Un choix fort de l'entreprise, qui répond aux attentes des plus jeunes générations.
Cette séance a pour but de permettre aux participants de capitaliser sur les enseignements de l’année et d’explorer de nouvelles perspectives en matière de qualité de vie au travail.
Ce Club s’adresse exclusivement à des praticiens : responsables QVCT, directeurs et responsables RH, managers, responsables prévention santé et conditions de travail, médecins du travail, responsables transformation, directeurs et responsables relations sociales, veille sociale, innovation sociale, etc.
Ce cycle sera composé d’interventions de grands témoins d’entreprises et d’enseignants-chercheurs, et sera mené par notre animateur scientifique Mathieu Detchessahar.
Mathieu DETCHESSAHAR est professeur des universités à l’IAE de l’Université de Nantes et responsable du Master 2 « Conseil en Organisation et Management des Ressources Humaines ». Il est chercheur au Laboratoire d’économie et de management Nantes-Atlantique (Lemna) et rédacteur en chef de la Revue Finance, Contrôle, Stratégie. Il est membre du conseil scientifique de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) et membre de l’observatoire des conditions de travail du Groupe EDF. Mathieu Detchessahar est chercheur associé au GRACE, membre du conseil scientifique et en charge du pôle « Management du Travail ». Ses recherches portent sur les nouvelles formes d’organisation et de GRH, les approches communicationnelles des organisations, les outils de gestion et de changement, la santé et le bien-être au travail.
5 sessions de 3h30 soit 17 heures 30 minutes
4 200 € HT (5 040 € TTC)
Tarif Adhérent Anvie : 2 940 € HT (3 528 euros TTC)
Aucun
Toutes nos sessions en présentiel se déroulent dans Paris/région parisienne. Le lieu de la formation vous sera communiqué lors de l'envoi des convocations. Les sessions en distanciel se déroulent sur Teams.
Les locaux sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Afin de préparer votre venue dans les meilleures conditions, merci de contacter notre référent Handicap au 01 40 48 63 72.