L’urgence des enjeux environnementaux et climatiques, des demandes de plus en plus pressantes de la société dans son ensemble ou encore l’accroissement des inégalités ont obligé les entreprises à faire de la RSE un volet indispensable de leur stratégie.
Si la croissance, la performance et la rentabilité constituent toujours le coeur de la raison d’être des entreprises, elles ne peuvent plus l’être à n’importe quel prix.
Elles doivent désormais marcher sur “trois jambes” : l’économique, le social et l’environnemental. Des directions RSE ont d’ailleurs été créées, des engagements ont été pris qui vont bien au-delà de l’intention et du discours puisqu’ils se traduisent désormais par des actions concrètes, au niveau opérationnel.
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) désigne les politiques et les actions mises en oeuvre par les entreprises pour mieux concilier activité économique et prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux, sociétaux. La RSE tend aussi à redéfinir les responsabilités des entreprises vis-à-vis de ses parties prenantes internes (salariés, organisations syndicales…) ou externes (fournisseurs, clients, ONG…).
Le concept de corporate social responsibility est apparu dès les années 50 aux USA avec les travaux d’Howard Bowen (Social Responsability of the Businessman) avant de faire l’objet de développements théoriques la décennie suivante, principalement aux Etats-Unis et au Canada. Cette notion gagne ses lettres de noblesse après les Sommets de Rio (1992) et, surtout, de Johannesburg (2002), au cours desquels de grandes entreprises prennent publiquement position en sa faveur.
Au-delà du respect de grands principes éthiques universels, les entreprises doivent démontrer à leurs parties prenantes que leur croissance ne se fait aux dépens ni de l’environnement, ni de la société : la réputation est désormais considérée comme un actif stratégique qu’il convient de préserver pour garantir la performance et la pérennité de l’entreprise.
Sur un terrain plus RH, les candidats comme les collaborateurs demandent à travailler dans des entreprises qui prennent des engagements en faveur de l’environnement et de la société et les respectent. Agir en faveur de la RSE est donc, aussi, un enjeu de marque employeur.
Après avoir longuement travaillé sur le développement durable, la philanthropie et le mécénat, l’Anvie s’est emparée de la question de la RSE il y a plus d’une dizaine d’années, alors que la RSE s’institutionnalisait et faisait l’objet de directions dédiées. La loi Pacte, la création du statut d’entreprise à mission, l’apparition de nouveaux labels (b-corp…), l’émergence de l’économie circulaire, les réflexions autour de la notion d’impact ont donné un nouvel élan à nos travaux consacrés à la RSE.
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