Formation
A partir du 26 novembre 2024
Formation animée par
Joël NTSONDÉ
A l’opposé de l’économie dite linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter, l’économie circulaire propose un nouveau paradigme : alors que les ressources naturelles s’épuisent et que les défis environnementaux sont sans précédent, il faut réduire l’utilisation de matières premières et éviter de produire de nouveaux biens. Miser sur le partage et la réparation, recycler les composants en fin de vie, intégrer les principes de circularité dès la phase de conception… contribuent à atteindre cet objectif.
Cette transition vers de nouveaux modes de production représente un énorme défi pour les entreprises qui doivent repenser leur organisation, inventer de nouveaux processus, se doter de nouveaux indicateurs. Des textes de loi (la récente loi AGEC par exemple), des règlements européens (sur la réduction des emballages) des plans d’action comme le CEAP incitent, voire imposent aux entreprises de progresser dans cette voie. Sans oublier évidemment la directive CSRD, qui représente un tournant décisif pour l’intégration des principes de l’économie circulaire dans les stratégies des entreprises européennes.
Si certaines organisations ont beaucoup progressé dans la mise en œuvre de l’économie circulaire, les défis demeurent : au niveau des indicateurs permettant de mesurer la transition circulaire d’un business model ou la circularité d’un produit ; au niveau des innovations et des technologies susceptibles d’accélérer le passage à une économie circulaire ; au niveau des changements de stratégie et d’organisation que le fameux « passage à l’échelle » suppose.
Analyse du cycle de vie (ACV), indicateurs de transition circulaire (CTI), degré de circularité d’un produit (MCI)… Les indicateurs qu’une entreprise peut et/ou doit suivre sont pléthore. Malheureusement, il n’existe que peu d’indicateurs clés en main, obligeant les entreprises à opérer des choix, voire à inventer les leurs.
Quels sont les indicateurs les plus pertinents pour évaluer la circularité d’un business model, d’une supply chain ou encore d’un produit ? Sont-ils véritablement transposables d’une entreprise à l’autre ? Le cas échéant, une adaptation est-elle envisageable ?
Marcus Bergmann, Ph-D en mesure de performance en économie circulaire, ESCP Business School
Marcus Bergmann s'intéresse aux défis stratégiques que pose la RSE dans un contexte international, à la mise en œuvre industrielle des concepts de l'économie circulaire ainsi que sur l'évaluation des performances en matière de circularité.
Emmanuelle Bru, Group ESG Expert, BNP Paribas
Emmanuelle Bru acculture et transmet les principes et définition de l’économie circulaire au sein de BNP Paribas. En tant qu’investisseur direct et de fonds, le secteur bancaire s’empare d’indicateurs d’impact environnemental par typologie de produits.
Sébastien Villette, Circular economy business development director, Stellantis
Sebastien Villette accompagne l’économie circulaire chez Stellantis. La mise en place d’un modèle commercial Cradle to Cradle, le modèle des 4 R (Reman, Repair, Reuse, Recycle) ou encore le label SUSTAINera ont été l’occasion de renforcer leurs indicateurs, voir de les croiser.
Le remanufacturing, les économies d’énergie ou la gestion des déchets sont quelques-uns des domaines, parmi bien d’autres, dans lesquels les avancées technologiques sont réelles : l’avenir de l’économie circulaire passe incontestablement par le développement de nouvelles technologies. Le recours aux IA génératives (lors de la phase d’éco-conception notamment), l’exploitation intelligente des datas peuvent, elles aussi, accélérer la transition circulaire et permettre aux entreprises de « boucler la boucle ».
Quelles sont les perspectives technologiques actuelles pour l’économie circulaire ? Dans quelle mesure peuvent-elles accélérer la transformation des business models, des chaînes de production et d’approvisionnement ?
Louis Vuarin, enseignant et chercheur en management de l'innovation et entrepreneuriat, Institut Polytechnique
Les recherche de Louis Vuarin portent sur le management des nouvelles technologies (IA, IoT, 5G), en se concentrant en particulier sur les conséquences organisationnelles de ces technologies.
Xavier Meyer, Leader Economie Circulaire, Saint-Gobain
Xavier Meyer porte le développement technologique au service de la circularité du business model de Saint-Gobain. Il témoignera par ailleurs des technologies mises en place en boucle fermée pour pouvoir suivre les outflows.
Arnaud Bousquet-Ky, Directeur, Matériaupôle
Arnaud Bousquet structure et développe le cluster et le réseau de Matériaupôle dans un objectif de développer la filière des matériaux en mobilisant des compétences pluridisciplinaires sur des matériaux et des usages.
Objectif de la séance : identifier les conditions à remplir pour un passage à l’échelle réussi et les freins (notamment culturels) à surmonter
Adopter et mettre en œuvre les principes de l’économie circulaire sur une petite partie de son activité se révèle relativement aisé. Le fameux « passage à l’échelle » (scale up) l’est beaucoup moins. Ce chantier suppose de lever de nombreux freins, notamment d’ordre culturel. Il suppose aussi, souvent, de mener des actions avec des acteurs extérieurs à l’entreprise : fournisseurs, sous-traitants, concurrents dans certains cas. C’est en effet la chaîne de valeur dans son ensemble qui doit adopter les principes de circularité.
Comment mobiliser l’ensemble de son écosystème vers une économie plus circulaire ? Quels partenariats envisager ?
Isabelle Robert, Maître de Conférences en Sciences de Gestion, IAE Lille University of Management
Après avoir structuré ses activités de recherche autour de deux axes : la consommation responsable et la responsabilité sociale des organisations, ses travaux se concentrent aujourd’hui sur les business models soutenables et leurs écosystèmes. Isabelle Robert explore plus précisément les liens entre business models, création de valeur sociétale, écosystèmes, économie circulaire et analyse du cycle de vie.
Sophia Aissi, Responsable économie circulaire / Contrôleuse de gestion, Vinci Construction
A partir de choix stratégique et commerciaux, Sophia Aissi a piloté la reconstruction des chaînes de valeurs interne ou externe chez Vinci Construction. Il s’agit alors de faire bouger les fournisseurs, les fabricants, pour les intégrer dans la dynamique circulaire et valoriser l’éco-conception.
Antoine Maret, Responsable Open Innovation et Lab ImpACT, Laboratoires Expanscience
Antoine Maret porte le projet « Pharma Recharge » constitué de 5 grands groupes qui se sont formés en collectif de marque dans le but de distribuer des recherches en vrac sur des produits du quotidien. Il témoignera de la co-construction de ce projet avec des concurrents et le territoire
Bettina Laville, Conseillère d'Etat honoraire, membre de la Haute Autorité de l'Audit, Vice-présidente exécutive de l'Anvie, fondatrice et présidente d'honneur du Comité 21
Bettina Laville clôturera ce cycle en qualité de grand témoin. Fondatrice du Comité 21, directrice du cabinet du Ministère de l'environnement au moment du Sommet de Rio et ayant participé aux négociations de plusieurs COP, Bettina Laville mettra son expérience à contribution pour discuter de la question de la matérialité de l'économie circulaire.
Joël Ntsondé est enseignant-chercheur à l’ISTEC Business School et chercheur associé au Centre de Gestion Scientifique (CGS) de Mines Paris, ainsi qu'à l'Institut interdisciplinaire de l'innovation (UMR CNRS 9217). Il effectue des recherches en partenariat avec des entreprises ainsi que des acteurs publics et associatifs sur les enjeux de l’innovation dans la transition écologique : modèles d’économie circulaire, dynamiques de transition territoriale et logiques d’innovation responsable. Ses travaux de recherche ont reçu plusieurs distinctions d’acteurs publics (Grand Paris) et académiques (PSL, FNEGE, ANDESE et RIODD). Au niveau pédagogique, il enseigne l’économie circulaire, le développement durable, et l’innovation responsable dans plusieurs institutions de l’enseignement supérieur (ISTEC Business School, Mines Paris, Université Paris Dauphine).
Ouverte à tous les cadres d'entreprise, cette formation s'adresse tout particulièrement à tous les professionnels de l’accompagnement de la transition écologique : Directeurs RSE et Développement durable, de l’innovation, R&D, Stratégie, Marketing
3 séances de 3h, soit 9h
2 790 € HT (3 348 € TTC)
Adhérents Anvie: 1 953 € HT (2 343,60 € TTC)
Aucun.
Les sessions en distanciel se dérouleront sur Teams.
Toutes nos sessions en présentiel se déroulent dans Paris intra-muros.
Le lieu de la formation vous sera communiqué lors de l'envoi des convocations. Les locaux sont accessibles aux personnes en situation de handicap.
Notre référent Handicap est disponible au 01 40 48 63 72 afin d’identifier avec vous les adaptations nécessaires à votre participation.
Pour tout renseignement complémentaire concernant cette formation, contactez Christelle Lamothe au 07 45 24 95 49 ou par mail : christelle.lamothe@anvie.fr